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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 18:16

Adolescente, je découvrais de mes yeux naïfs, injustices et brutalités du monde extérieur. Finie la bulle cotonneuse dans laquelle j'avais grandi. Dans le refus, je me repliais sur moi-même en cessant d’écouter quand on me conseillait un psychologue, quand on me disait qu’il fallait s’endurcir dans la vie, que le collège nous formait pour l'avenir. Parfois, quand je prenais la parole à ce sujet auprès de mes parents, je déclarais simplement que ce n’était pas normal qu’on me demande à moi de changer ou de m’adapter, quand, c’était les autres qui ne tournaient pas rond. Pourquoi en effet quand le quotidien que j'observais ne dictait que jalousies, violences et injustices, du côté des élèves mais aussi de celui des professeurs ?

Et puis finalement, j’avais une vie normale, un cadre familial stable et mon collège publique avait bonne réputation. De quoi me plaignais-je ? De quel droit avais-je la nausée à l’idée de partir en voyage scolaire quand des dizaines d’enfant en auraient rêvé, savourant cette chance ? Pourtant chaque jour, on me rappelait ma différence et chaque jour, si je l'assumais, je la sentais, cuisante, au contact des autres.

On ne me connaissait peut-être pas mais globalement, on m’aimait bien, toute intello que j’étais. Avant le collège, mes parents m’avaient avertie des dangers du racket mais je n’y avais jamais été confrontée. Non, j’étais dans un collège tranquille, consciente de ma chance. Et pourtant le mutisme qui se déploie chaque jour un peu plus, et pourtant la boule au ventre chaque matin, et pourtant les sentiments qui se nivellent. Mes parents ne l’ont jamais su mais chaque soir, j’ai pleuré pendant deux ans. Chaque soir sans exception. Ils m’ont surprise une fois ou deux en sanglots mais quand ils commençaient à s’inquiéter dangereusement, je les rassurais. Tout était dû à une fatigue passagère, rien d’autre. Ça irait. Après deux ans, j’ai su faire taire tout sentiment en moi ; ainsi ils ne pouvaient plus discerner ni joie, ni tristesse. J’étais éteinte.

Beaucoup de textes circulent en ce moment sur le harcèlement scolaire. Je n’estime pas en avoir souffert mais des souvenirs reviennent. Jeune fille sensible dont les livres étaient les meilleurs amis, je pouvais garder chaque anecdote longtemps enfouie en moi, ressentant fortement chaque interaction avec autrui, bonne ou mauvaise. A 2 ans, ce n’était pas normal que deux petites filles de 6 ans me prennent pour cible et chaque matin me traînent vers elle, pour me gifler inlassablement jusqu’à ce que la sonnerie marque la fin de la récréation et de mon état d'objet. Des années après, cela fait sourire durant les réunions familiales et pourtant, quelle est la part de cet évènement dans ma construction psychologique ? Seule solution trouvée par mes parents et la directrice : que je n’aille plus en récréation, protégée dans l’antre de la bibliothèque. Plus de contact avec l'autre, plus de risque. De même, on pensa à m’enlever de l’école quand j’avais 11 ans mais les uns rappelaient sans cesse aux autres que "l’école est formatrice", il faut créer du lien social, et puis c'est par ce biais et seulement par ce biais qu'on apprend la vie… (Quid le CNED ou tous les enseignements plus hors-normes qui réussissent très bien à certains ?) “Poil de carotte”, “dent de lapin” : régulièrement, on - deux garçons - lui jette des graines de maïs sur la tête quand elle rentre chez elle. (après les avoir mastiquées, évidemment) On rigole, goguenard, elle accélère le pas. Elle a 12 ans et on s’amuse à la bousculer dans les couloirs, on est trois filles têtes brûlées, elle est sérieuse, un peu intello et ne dit jamais de gros-mots, c’est rigolo de voir si elle va se mettre en colère ou encaisser, c’est rigolo de voir si elle va tomber dans les escaliers aussi. Pousser dans les escaliers, c'est mieux que dans les couloirs : elle va peut-être glisser la tête la première jusqu'à l'étage inférieur ! La vie n'est qu'un test immense où l'autre est notre cible.

Cours de sport, devant tout le monde on lui demande à haute voix de quelle couleur sont les "poils de sa foufoune". "C’est comment quand on est rouquin ?" Un cercle moqueur. C’est rigolo. Et c'est bizarre les roux.

Il y a aussi le grand délinquant du collège. Lui, c’est un cas très rare, en rien représentatif du collège modèle dans lequel j'étudie. Il cache un cutter dans sa chaussure, il dit qu’il va me couper les cheveux, mais je comprends que c’est juste pour me faire peur. Allons bon, c'est un jeu, inutile de le prendre au sérieux ou d'en parler autour de soi en petit fayot. Il s’amuse à entailler mon étui de flûte, il sait que suis soigneuse mais ne dirai rien, ne me plaindrai pas. Je ne fais jamais d'histoire. Il brûle les murs avec son briquet. Il me fait peur, quand même. D’autant plus que je suis une cible potentielle, un peu trop rouquine et intello. Mais on décide (les professeurs) que s’il faut l’envoyer à la vie scolaire pour le renvoyer de cours, c’est moi qui m’en chargerai. Car je suis mature et responsable, et en plus par je-ne-sais-quel-miracle, je canalise souvent les mauvais élèves ; j'assagis. Nouveau plan de classe, je serai aussi près de lui. Merci messieurs les professeurs. Mes parents s'insurgent, ce n'est pas mon rôle d'élève d'aider à la discipline. Mais que faire ? On laisse couler car, dans cet univers, faire des vagues vous stigmatise encore plus et vous met à dos professeur élèves mais aussi principal qui ne supporte pas les jérémiades des parents. "Pfff, que des enfants gâtés !"

Le bruit, les adolescents qui se moquent les uns des autres. Dix fois par jour, le jeune homme sensible entendra crier autour de lui "PD, tapette !". C'était mon ami mais j'étais paralysée, impossible de l'aider, cela me retomberait dessus, moi qui ne faisait déjà pas la fière. Un jour il revient une boucle à l'oreille pour faire plus viril et affirmer son identité : les moqueries redoublent. Il y a le fameux élève qu’on ne peut pas renvoyer définitivement car il n’a pas encore 16 ans, il traite de connasses les professeures, mais uniquement les femmes. Il y a l’autre intello, elle aussi une cible facile et qui pourtant se moque de moi et me regarde en biais quand je tente de me réchauffer l’hiver en soufflant sur mes mains. Cela lui permet en se moquant de ses paires de ne pas y être assimilée. C'est bien connu, si tu te fais instigateur de pics assassins, tu évites d'en faire les frais. J’ai dû faire un bruit bizarre, je dois être bizarre, c'est en tout cas ce que je ressens. J’aime être différente, ne pas être comme tout le monde et je me dis qu'après tout l'adolescence sert justement à trouver et affirmer son identité, qu'ils n'ont rien compris à tous se mimer les uns les autres.

Les bousculades dans l’escalier, la solitude quand, plâtrée au bras je ne peux pas ranger mes affaires et prendre mon sac, que je reste seule dans la salle de cours alors que tous les autres sont déjà partis en pause depuis cinq minutes. Mais ça me permet d'échapper à la cohue et finalement, la solitude relaxe. Personne ne m’aide, évidemment pas les professeurs pour qui c'est affaire de camarades et qui jugent hors de leur rôle d'intervenir. Les couloirs, royaumes des ados où les équipes éducatives n'osent mettre un pied. Et la peur de tomber et d’être moquée, les graines de tournesol sur la tête. Encore et encore. Que des mots qui s'enchaînent dans ma tête avant de pouvoir enfin faire régner le silence chez moi. Plus ancien, un souvenir remonte sur les flots de ma conscience. CM2, à peine 10 ans et le système pileux qui s’éveille, une jeune fille de 9 ans vient me voir, prend cet air hautain et me dit que c’est vraiment dégoutant et que je devrais m’épiler, qu’elle ne comprend pas pourquoi je reste comme ça. 10 ans à peine. On ne s'épile pas quand on est un enfant, on n'est pas censé subir autant le diktat de l'apparence et les jugements des autres. On est juste un enfant. Son regard, je ne l'oublierai jamais, et surtout la honte ressentie à l'époque.

J’ai eu une enfance heureuse mais quelque part, est-ce que ces moments de vie n'ont pas été une forme de harcèlement ? Ou tout du moins, ne l'aurais-je pas mieux vécu si ça avait été pris au sérieux et reconnu ? Notons qu'Internet et les réseaux sociaux ne s’étaient pas encore développés, imaginez maintenant le quotidien des adolescents actuels qui le subissent ? Je ne peux que l'esquisser vaguement et m'étonne souvent du désintérêt des adultes.

Peut-être que si mes anecdotes n’ont pas basculé du côté obscur du harcèlement scolaire, c’est parce que je me suis fait toute petite, jusqu’à disparaître totalement pour éviter tout risque (et n'aurais pas dû avoir à le faire) Si vous êtes invisible, personne ne vous pointera du doigt. Comment, en tant que jeune adulte, réapprendre à vivre et s’affirmer en oubliant les réflexes de l’adolescence ? Peut-être que les harcelés dont on entend tant parler ont juste eu le courage de s’affirmer et de dire qu’ils étaient là. Oui, crier "J'EXISTE".

Je lis des articles féministes depuis quelques temps, je m’intéresse aussi au racisme ordinaire, bref à la manière dont la société structure notre incosncient pour nous faire admettre une pensée dominante comme pensée normale, nous menant même à rejeter malgré nous toute minorité et caractère “anormal”. Malgré soi, tout en se voulant ouvert d'esprit, nous pouvons, chacun de nous peut donc abriter des préjugés.

Quand cesserons-nous de pointer du doigt tous ceux qui semblent échapper au rang ?

C'est pourquoi je m'interroge quant au harcèlement scolaire qui lui aussi donne la voix aux plus forts, nous faisant croire que c'est l'ordre naturel des choses. Les souvenirs remontent, mes petites anecdotes à moi de rien du tout se réveillent. Ce collège que j’ai tué dans ma mémoire, ces quatre années à arpenter des couloirs à toute vitesse en évitant les secousses car c’était le bazar, les larmes montent. Tout simplement, je poserai cette question : est-ce normal que 10 ans après les larmes coulent par cette simple évocation ? Non, ça ne m’a pas forgé le caractère, ça ne m’a pas appris la vie. Cela m'a seulement appris à faire profil bas et abandonné mes idéaux. Comme dans Tommorroland, entendre répéter que "c'était ainsi" a fini par tué tout mon optimisme. Et si je pensais avoir définitivement tourné cette page, je suis bien obligée de reconnaître que cela a influencé chaque instant de ma vie postérieure.

En seconde, je décide d’avoir une nouvelle vie. Relooking, coupe de cheveux. Je choisis le plus grand lycée publique de ma ville avec l’option de mes rêves. Après une journée, je suis terrassée par la peur. Il y a trop de monde partout, je suis trop faible, pas assez sûre de moi pour supporter ça. Les premières prises de contact se sont pourtant très bien passées, j'ai même été parfaite dans mon nouveau rôle. Ce premier jour me place directement au milieu d’un groupe soudé. Et pourtant j’ai paniqué, la petite fille qui avait vécu cloîtrée dans la peur de l’autre pendant quatre ans ne pouvait sortir au grand jour si brusquement, dans le plus grand lycée de la ville, celui avec une vie sociale hyperbolique et des jeunes "in". Je m’inscris rapidement dans un petit lycée privé, plus rassurant mais aussi avec moins de prétentions ou d’ambitions. Je regretterai toujours ce choix qui m’a sûrement privé de bien des choses, dont quelques voyages exceptionnels. Néanmoins, pendant trois ans dans un lycée tranquille qui cultivait le respect mutuel, j’ai appris à respirer plus sereinement et me suis contruite peu à peu. Je sortais encore très rarement mais j’appréciais mes camarades, tout était plus détendu et moins agressif. Il me fallut encore une année de prépa, qui prolongeait le lycée et m’évitait de choisir une voie et de pénétrer le “vrai monde”, socialement au calme, sans aucune vague pour enfin fixer des attentes dans ma vie. C’est seulement à partir de là que je recommençai à vivre. Une vie normale avec des potes, des amis qui vont et viennent et des chagrins d’amour. C'était la vie qui faisait briller mes yeux lors de mes années primaire et qui s'était interrompue subitement et sans raison apparente que je devais apprendre à affronter.

Rappelons donc le sans vaciller : la méchanceté, les moqueries, les insultes, l’irrespect ne sont pas corrects et ne doivent pas former à la vie. Ils n'ont aucun alibi et strictement aucune excuse. Soutenons ceux qui en sont victimes et surtout ne les laissons pas égoïstement seuls. Montrons avant tout que nous ne sommes pas d’accord avec leurs oppresseurs. Cette simple pensée les réconfortera et déséquilibrera les rapports de force, écumera les auto-culpabilisations. Personne n'est coupable d'être faible ou différent. Il s'agit en situation de dire à haute voix ce que beaucoup ne font que penser en étant témoins d'actes méprisants, voire en y collaborant sans chercher à comprendre. Ayez le courage de défendre les plus faibles même si cela vous coûte ou que vous prenez le risque d'être à votre tour, moqué. Et ne donnons pas d'excuse aux enfants parce qu'ils sont jeunes, il n'y a pas d'âge pour apprendre le respect de l'autre. Ne sous-estimons pas l’agressivité dont ils font preuve les uns envers les autres en les rétrogradant au rang de chamailleries infantiles qui ne nous regardent pas. ("Un jour, tu regarderas ces années avec nostalgie, tu en riras, tu ne garderas que les bons souvenirs." Ah bon ? ) Notre monde est peut-être celui où les représentants ont gagné par abus de pouvoir en écrasant les plus faibles mais libres à nous de construire des structures meilleures et de se battre pour soutenir nos idéaux, qu'ils semblent naïfs, idéalistes ou trop optimistes, bref de rester droits dans nos bottes. Si on vous moque, montrez de quoi vous êtes capable, c'est votre meilleure vengeance et ne pliez pas sous le feu ennemi, restez vous-même. Plus nous serons nombreux à nous affirmer, plus nous encouragerons notre entourage à faire de même et ne pas se replier sous un discours mainstream.

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 23:42

Parlons bien, parlons pop.


« We clawed, we chained, our hearts in vain »

Miley se déchaîne au sens propre comme au figuré ! Mais qu’est-ce donc que ce nouveau clip qui défraie la chronique ?

 

“I came in like a wrecking ball

I never hit so hard in love

All I wanted was to break your walls

All you ever did was wreck me”


Oui, on fait dans la pop grand public alors on met directement les paroles en images et si on se dénude en le faisant, cela rendra la portée de la chanson un peu plus grande. So simple !

« Mon cœur est brisé alors je veux un marteau dans mon clip » a probablement pensé la jeune femme. Ouais,  simple, direct et efficace. Moi j’approuve, espèce de vilains moqueurs ! (oui, oui je vous entends)

 

 

Soyons plus sérieux quelques instants...

Le clip de « Wrecking Ball », le dernier titre de Miley Cyrus a été réalisé par le célèbre photographe Terry Richardson, spécialiste du « porno chic » et plonge l’ancienne pop star Disney au cœur d’une nouvelle controverse. Quelques temps seulement après sa prestation pour le moins surprenante aux MTV Music Awards, la voilà encore sur le devant de la scène ! En effet, on peut la voir totalement nue sur une boule de démolition en train de lécher un marteau. Les connotation sexuelles sont omniprésentes ; l’aspect provocateur de la vidéo est décrié mais pour une fois, la demoiselle n’en démord pas, elle croit en cette chanson et déclare que son message n’aurait pas été compris par les médias. Alors avons-nous affaire à un simple objet marketing visant à renforcer la dimension trash et provoc’ de la nouvelle Miley Cyrus ou à un clip au message artistique qui point à travers les courbes de la chanteuse ? Nous interrogerons surtout les rapports entre le clip et son sujet, un cœur brisé, puisque la vidéo provoque un dégoût si total. La forme et le font sont-ils totalement déconnectés, tout n’est-il que vacuité dans ce dernier scandale ?

Miley se tient sur un véritable engin dévastateur qui casse des murs de béton. Elle lèche alors le fer, fer qui est pourtant supposé la démolir. Cette antithèse sera omniprésente et l’on pourra voir un personnage tantôt faible, victime de la démolition, tantôt fort, acteur de cette démolition. Cette alternance rappelle la complexité du couple où chacun peut souffrir ou faire souffrir. L’alternance de  figures ambivalentes est ici notable. Les positions lascives, si elles permettent d’attirer l’attention et de faire grimper les vues du clip sur Vevo  – et par extension d’imprimer la mélodie dans les esprits – évoquent le désir amoureux et glissent la jeune star dans la figure d’une femme passionnée. Sa mise à nue littérale et imagée renvoie à la vulnérabilité dans laquelle tout individu est placé au sein d’une relation sentimentale. Il se dévoile et s’expose aux blessures, ne montre plus seulement ses forces mais aussi ses faiblesses et failles. Dans le cadre du couple, on ne se contente plus d’être une image, un reflet que l’on tend à la société et les masques volent généralement en éclats. On accède ainsi à la partie la plus intime de l’être qui se révèle sous son vrai jour, c’est probablement ce que le clip peut illustrer et c’est surtout ce que Miley Cyrus revendique dans une interview accordée à la radio américaine Z100. (http://www.chartsinfrance.net/Miley-Cyrus/news-88006.html) Il semblerait qu’elle ait été prise à son propre jeu et qu’elle soit fatiguée de n’être réduite qu’à son rôle sulfureux.

Les paroles de la chanson font état d’une déconvenue sentimentale, comme la pop le fait si souvent et se dévoile alors un cri de détresse destiné à l’être aimé. Mais la bluette sentimentale n’est pas à l’ordre du jour et la balade des temps Disney n’est plus qu’un souvenir, ici tout n’est qu’opposition. La peau chaude, délicate se meut au contact du métal froid, dur laissant au spectateur une image presque désagréable tant elle contrastée. Le clip est la parfaite union d’éléments antithétiques, toujours dans l’excès faisant donc mieux ressortir un paradoxe : c’est quand l’individu est le plus vulnérable qu’il s’expose au danger le plus grand, ici symbolisé par la « wrecking ball ».

Ce que veut ce clip, mis à part choquer le public c’est très certainement se faire emblématique de la nouvelle Miley Cyrus et cette fois en toute sincérité, sans forcément être aussi creux que l’image qu’ont pu renvoyé les MTV music awards. L’opposition entre la sensibilité de la jeune femme et la violence qui peut être en elle est flagrante. Cela ne serait-il pas une caractéristique de l’adulescence, cette période post-adolescence qui caractérise l’entrée dans la vie adulte ? Cette immersion est fracassante chez la jeune star, exit les amourettes de lycéenne, exit les mélodies fleurs bleues ! Tout est violence et démesure: l’amour est passion, la tristesse est désespoir, la déception est colère.

Miley Cyrus l’adolescente n’est plus. Entrée fulgurante dans la vie pour une jeune femme à la fois sensible et indépendante. De ce point de vue, le clip de « Wrecking Ball » n’est pas mauvais et l’on ne devrait pas si vite tirer un trait sur la valeur artistique de ses images.

 

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 10:36

"Veronica Mars, le film" est en route et le tournage débute dans quelques jours.

C'est inquiétant car ça signifie que tout est possible, que la dernière image que j'aurai de Veronica ne sera plus cette Veronica, amère s'éloignant sous la pluie qui justifiait l'amertume que je pouvais, parfois, rencontrer dans ma propre vie. C'est inquiétant parce qu'après la déception - que dis-je ? - le désespoir de ne pas avoir de saison 4, la futilité des raisons qui empêchaient ce film, je m'étais fait une raison. Oui, moi leveilleure je m'étais fait une raison. Et voilà que ce film chamboule l'ordre établi, tout serait-il finalement possible les amis ? Tous ces acteurs étaient prêts à participer, on le savait...et ils ne mentaient pas puisque de jour en jour les annonces pleuvent sur YouTube ! Rob Thomas leur a prévu, à tous, une petite place dans le scénario. On pourrait s'inquiéter, jouer les trouble-fêtes. Cette compilation d'acteurs pour plaire aux fans ne semblera-t-elle pas artificielle ? Le film ne nous semblera-t-il pas trop court pour développer suffisamment d'arcs narratifs et être assez profond  et présenter, comme la série savait si bien le faire des personnages à la psychologie définie avec justesse ? Une adaptation au cinéma, est-ce une bonne idée puisqu'à l'origine le format était taillé pour la télévision ? Ne serons-nous pas déçu face à la qualité de Veronica Mars sur le petit écran ?

Eh bien les amis, j'ai vu ce message de Ryan Hansen et holy shit, l'euphorie l'a emporté sur tout le reste !

Just dance, the bitch is back marshmallows...!

 

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 23:48

J'ai mis du temps à pénétrer ce film, il me plaisait déjà mais je ne le ressentais pas, j'avais dû le voir en "diagonale". Mais je l'ai vu une seconde fois et une troisième dans l'optique d'une critique/analyse (que vous pouvez retrouver sur mon "blog officiel" ici ) et... coup de foudre !

Sofia Coppola, je t'aime d'amour.

Lost in Translation a su me toucher personnellement, je me suis retrouvée dans cette douce errance à travers la ville, dans cette quête d'un je-ne-sais-quoi, dans cette rencontre éphémère et j'ai eu envie, moi aussi de chanter dans un karaoké sur une bande-son à la Coppola, et je me suis moi aussi promenée sans but ni raison dans des rues nocturnes. Ce beau sourire qui a illuminé le visage de Charlotte à la fin du film a aussi illuminé le mien et m'a emplie de joie et de mélancolie. Oui, tout à la fois. Qui a dit que la cinéaste n'était qu'ennui et dépression ?

Et finalement, je préfèrerais presque Lost in Translation à Somewhere qui m'avait ravie. Lost in Translation un antécédent de Somewhere, moins abouti ? Un mini-Somewhere, du Coppola toujours semblable ? Certainement pas, cela serait oublié la beauté cinématique mais vous retrouverez tout plus en détail dans mon analyse.

Bref, coup de coeur total pour Lost in translation, le film de la douce errance... et plaisir à regarder en boucle ces quelques scènes anthologiques.

 

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 17:57

John Cage dit à Ally comment sa mère lui a fait réaliser que le père Noël n'existait pas : "Crise cardiaque. Ce gros monsieur qui essayait de se faufiler par la cheminée...et il fallait que je le tente avec des gâteaux en plus."

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 17:50

Frimousse et Richard s'aiment mais elle est frustrée, il ne veut pas s'engager davantage. Hors de question de parler de mariage. Pourquoi ? Une différence d'âge, inéluctable obstacle lui répond Richard, cela explique qu'il persiste une barrière.

Frimousse : "J'ai du mal à vivre avec un garde-fou Richard."

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 17:36

Richard à John Cage qui s'intéresse à Ally et se demande s'il va l'inviter à dîner :

"T'as toutes tes chances tu sais, en ce moment elle dit oui à n'importe qui !" 

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 09:58

Dimanche matin et des dossiers qui m'attendent. Je savoure d'autant plus l'ouverture de stores, les premiers rayons du soleil... Je m'en vais donc prendre mon petit déj' avec les Gilmore girls.

 

 

Vous parlerai-je des Instagramers qui commencent à m'insupporter ? Oui oui, même des gens que j'apprécie qui postent le samedi soir une photo de l'apéro ou le matin le petit-déjeuner des enfants, etc (pour quoi faire ? Montrer qu'ils ont une vie sociale ? Partager leur vie avec tout le monde ? Se sentir moins seul dans les détails du quotidien ? Personnellement, j'aime penser que je ne partage pas ma vie qu'avec un nombre très restreint de personnes. LA sélection. Qu'ils ne me disent pas qui'ils font de même quand 300 personnes ou plus ont l'impression de faire partie de leur existence, au même titre que les vrais amis, au même titre que les bons amis.)

 

Tout ceci était entre parenthèses, ça ne compte donc pas, vous n'avez rien lu, rien entendu. (Je continuerai à avoir ces gens dans mon fil d'actu parce que je les aime mais entre nous, ça m'irrite assez. Bienvenue dans l'ère 2.0 où certaines personnes semblent avoir un besoin vital de multiplier les marques de sociabilité. Toujours plus de contacts, toujours plus d'amis, toujours plus de communication, de reconnaissance. Rien ne leur suffira jamais. Ils ont besoin de ressentir l'amour de la communauté, chaque journée. La communauté prend alors l'ascendant sur l'individu et la singularité des relations s'amenuise - c'est-à-dire ce qui rend le lien à l'autre si spécifique. C'est fort dommage et peu compatible avec mon fonctionnement...)

 

Sur ce, je retrouve mes dossiers et vais finir mon jus d'orange (non vous n'aurez pas de photo, même en insistant)

 

Leveilleure

 

P.S. L'orthographe de mon pseudo est mouvante, léger trouble de la personnalité ;-)

P.S.2 J'en profite pour vous rappeler que je suis sur Twitter, en compte privé, certes, mais n'hésitez pas à m'envoyer une demande. (le compte privé est assez pratique pour bannir les spams ou se sentir à l'abri du regard des stalkers mal avisés) C'est donc ici que ça se passe : https://twitter.com/leveilleure

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 15:11

C'est le début du printemps mais l'atmosphère est encore froide, on peine à sortir de l'hiver qui s'est tranquillement installé. Curieux parallèle avec la vie qui voit retardé mes projets. Bref, l'heure est à l'introspection, aux après-midi semi-paresseux devant des séries télévisées. Même pas de culpabilité à manger des plaquettes de chocolat et retarder le travail qui s'amoncelle.

http://www.chocolat-confiserie-aixlesbains.com/wp-content/uploads/2012/06/1366_768_20110103094945329943.jpg

 

Il y a deux ans je découvrais Brothers & Sisters et soudainement la série me manque. C'est Parenthood qui avait comblé le créneau "série familiale et dramatique", le fait que les deux programmes soient différents mais tout aussi bons a permis de joliment tourner la page... néanmoins, NEANMOINS les errements de la famille Walker, leurs déchirements, leurs coup de gueule, leurs réconciliations, les crises de larme, les coups de foudre, les séparations manquent à la télévision et me manquent encore plus à moi. Cette impression qu'ils nous ont quitté par la petite porte ne s'éteindra jamais vraiment car les épisodes les plus marquants n'appartiennent pas à la dernière saison mais bien aux précédentes. Ô surprise, je constate que mes souvenirs sont flous, oui les péripéties de Norah et ses enfants s'éloignent.  Oui cette époque où je vibrais chaque semaine en entendant le génétique de B&S n'est plus.  Brothers & Sisters est devenue une "ancienne série", bientôt nous en ferons des marathons sur Twitter et ça m'attriste.

En attendant de me refaire l'intégrale je vous laisse donc avec un extrait :

 


 

 

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 13:43

Après une pause de deux ou trois semaines où j'ai déserté les salles de cinéma, je n'ai pu résister plus longtemps et suis allée voir Cloud Atlas. Déception devant ce film ambitieux dont je ne parlerai pas tout de suite. Récemment, Le monde fantastique d'Oz m'a charmée mais cela ne vous surprendra sans doute pas, c'est The Place beyond the pines qui a retenu mon attention. Si vous souhaitez lire ma critique, c'est par ici > Pour un écran

 

http://cdn-elle.ladmedia.fr/var/plain_site/storage/images/loisirs/cinema/news/j-y-vais-j-y-vais-pas/ryan-gosling-illumine-the-place-beyond-the-pines-2408680/35181282-1-fre-FR/Ryan-Gosling-illumine-The-Place-Beyond-the-Pines_mode_une.jpg

 

Le temps et la motivation me manquent hélas pour maintenir une activité régulière sur le(s) blog(s)  mais je ne les oublie pas ! Je proposerai sans doute une analyse plus poussée du film à l'occasion de la sortie DVD.

 

"Street smart with heart" étant un clin d'oeil à Veronica Mars*, je ne peux que me réjouir de la préparation du film néanmoins je m'étais accomodée à cette sensation d'inachevé que laissait la saison 3. L' amertume du final en était devenu douce et familière. Voilà que je m'inquiète de cette médiatisation à outrance, voilà que j'aimerais garder la mélancolie de Veronica pour moi, voilà que ce film me bouscule.  Veronica, c'était si doux de partager avec toi l'amertume de la vie...

Une affaire à suivre donc. Stay tuned !

 

* Street smart with heart décrivait l'héroïne sur une affiche promotionnelle de la série.

 

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